Une étude publiée ce jeudi dans un hors-série de "60 millions de consommateurs" compare les produits "premiers prix" à ceux des grandes marques.Et le match se révèle beaucoup plus serré qu'attendu dans certains rayons.On vous explique.
Dans les rayons, impossible de les rater. En ces temps d'inflation, les produits "premiers prix" sont plébiscités par les clients. Confitures, cookies, bâtonnets de poisson ou raviolis à la sauce tomate : toutes les grandes surfaces possèdent une marque premier prix, avec leurs reconnaissables emballages souvent blancs. Pourquoi un tel succès ? "Parce que c'est moins cher, évidemment !", se réjouit un retraité dans le reportage de TF1 ci-dessus. "C'est un bon rapport qualité-prix", souligne une autre cliente.
La moitié des produits premiers prix analysés rivalisent avec ceux des grandes marques
Bonne nouvelle, pour certains produits peu transformés comme la farine, le sel ou les pâtes : une étude du magazine 60 millions de consommateurs montre ce jeudi que leur qualité n'a rien à envier à celle des produits des grandes marques. La revue relève que "50% des matchs" des produits premiers prix sont "gagnés contre les grandes marques" dans le cadre de cette étude.
Pour de nombreux aliments peu transformés, les compositions diffèrent en effet assez peu entre les deux produits analysés, malgré le coût inférieur des produits premiers prix. Exemple : un kilo de sucre en morceaux vous coûtera 2,09 euros pour la grande marque, contre 1,50 euro pour la marque de distributeur. Attention toutefois, ce bon rapport qualité/prix ne vaut pas pour toutes les catégories de produits premier prix.
Des produits d'origine animale toujours moins bons pour la santé
"100% des jambons petit prix contiennent des nitrites, un conservateur que les autorités sanitaires considèrent comme favorisant le cancer colorectal, explique dans notre reportage Sophie Coisne, rédactrice en cheffe adjointe du magazine 60 millions de consommateurs, qui publie l'étude dans un hors-série ce jeudi. Si vous n'avez pas de budget et que vous achetez du petit prix, vous aurez forcément ces nitrites." Certains produits élaborés, comme les gâteaux au chocolat ou les pâtes à tartiner au cacao par exemple, présentent, eux aussi, "peu d'ingrédients nobles, beaucoup d'additifs" et "peu d'éthique environnementale".
Alors pourquoi, dans certains cas, prix bas est-il synonyme de moins bonne qualité ? "Certains produits peuvent être réalisés avec des procédés de fabrication qui sont moins longs et qui coûtent moins cher, comme en utilisant des nitrites", décrypte Karine Sanouillet, experte du secteur de la grande distribution. Grâce à cette méthode, la fabrication de ces produits est donc bien moins onéreuse.
L'étude révèle par ailleurs que certains produits premiers prix animaliers, comme pour les œufs ou le bœuf, respectent moins le bien-être animal – là aussi, pour des raisons financières.